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Université de Bordeaux
LabEx LAPHIACluster of Excellence
Cluster of excellence
 

Les avancées du programme PHYT: PHYSIQUE & TAPHONOMIE DES GROTTES ORNÉES

La grotte de Leye, en Dordogne, a une nouvelle fois accueilli les chercheurs du programme PHYT[1], qui s'intéressent aux revêtements calcitiques de ses parois. Le projet est né d’une réflexion commune entre géoarchéologues, spécialistes de l’art pariétal et physiciens. 

Dernière mise à jour vendredi 01 juillet 2016

Il est le résultat d’un travail interdisciplinaire initié dans le cadre des programmes CEGO[2] (Région Aquitaine), Espace Grotte[3] (Labex Sciences archéologiques de Bordeaux) et interLabEx MULTIMAT (programme IdEx, Clusters LAPHIA: Laser & Photonics in Aquitaine et CPU: numérique & calcul scientifique), qui croise les compétences des laboratoires IRAMAT-CRP2A et PACEA (LaScArBx), CELIA (Cluster LAPHIA-IdEx) et I2M-TREFLE (Cluster CPU-IdEx).

Le programme PHYT a pour objectif d’aider le travail des conservateurs des grottes ornées, et de les accompagner pour remédier aux phénomènes d’altération qui menacent les œuvres pariétales. Différentes méthodes sont testées in situ, afin de définir les meilleurs protocoles analytiques. PHYT s’intéresse à la formation et à l’évolution des revêtements blanchâtres qui peuvent recouvrir les œuvres pariétales des cavités ornées. La grotte de Leye,  contrairement à Lascaux, Chauvet ou Cussac, est dépourvue d’intérêt archéologique mais présente un environnement similaire à celui de ces sites patrimoniaux et de nombreux revêtements blanchâtres de type moonmilch ou corraloïde. Elle a été sélectionnée parmi 33 autres cavités pour servir de grotte laboratoire, où peuvent être testés librement différents protocoles d’analyse.

Le mercredi 25 mai 2016, Léna Bassel, Bruno Bousquet et Rémy Chapoulie sont donc descendus dans les galeries étroites de Leye. Avec eux, une version ultra mobile d’un équipement laser LIBS (Laser-induced breakdown spectroscopy). Cet outil utilise la méthode de fluorescence de plasma induite par laser pour effectuer des prélèvements de matière de l’ordre du diamètre d’un cheveu. La LIBS, qui dans ce cas ne nécessite pas de contact avec la paroi, fait partie des techniques non destructives. Grâce au moniteur dont il est équipé, cet appareil rend compte instantanément de la composition chimique des matériaux analysés.

A l’heure actuelle, de nouvelles prospections sont en cours afin de sélectionner d’autres grottes pour tester les protocoles et comparer les résultats.


[1] PHYT : Taphonomie et préservation des Grottes Ornées : étude multiphysique de faciès calcitiques » Région Aquitaine – 2015-2017 R. Chapoulie UMR 5060 IRAMAT-CRP2A

[2] CEGO : "Conservation et étude des Grottes Ornées"  - 2010-2012 - Région Aquitaine - C. Ferrier UMR 5199 PACEA

[3] Espace grotte : "Etat de surface et phénomènes d'altération des calcaires dus à l'environnement en grotte" 2012-2014 - LaScArBx - C. Ferrier UMR 5199 PACEA.

Propos recueillis par Céline Berthenet (LaScArBx), avec la collaboration de Remy Chapoulie (IRAMAT-CRP2A) et Catherine Ferrier (PACEA)

Légende photo: Mesures in situ avec la LIBS (grotte de  Leye, salle du trône) ; B. Bousquet et R. Chapoulie  

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